Subaru BRZ et WRX voient leurs ventes s’effondrer. Alors que le paysage des véhicules électriques connaît des turbulences après la suppression du crédit d’impôt, cette tendance anti-électrification n’explique pas le déclin spectaculaire de ces deux modèles emblématiques. Ni la BRZ ni la WRX ne disposent de motorisation hybride ou électrique. Ce sont pourtant des voitures de passionnés, authentiques et traditionnelles… mais visiblement, vous ne les achetez plus.
La chute vertigineuse de la WRX
Le déclin des ventes de la WRX est observé depuis plusieurs mois, rendant cette tendance prévisible pour la sportive compacte. Des tarifs douaniers ont contraint Subaru à supprimer la version d’entrée de gamme et à augmenter de 1 000 dollars le prix de la finition supérieure. Depuis son lancement en 2022, le prix de base d’une WRX a augmenté de près de 10 000 dollars, soit environ 30%. Les ventes ont quant à elles chuté de 41% depuis le début de l’année 2025, une situation alarmante.
Interrogé en août sur cette situation, Subaru expliquait que ses concessionnaires manquaient simplement de véhicules à vendre. L’entreprise réorganisait alors ses allocations pour favoriser la Forester, anticipant une augmentation de la production sur le sol américain. Le constructeur assurait que les stocks de WRX se stabiliseraient en fin d’année. Soit ce redémarrage ne s’est pas encore concrétisé, soit les clients ne sont pas revenus. Dans les deux cas, la situation reste préoccupante pour cette compacte sportive à transmission intégrale.
Le cas préoccupant de la BRZ
La BRZ, sœur jumelle de la Toyota GR86, connaît une situation encore plus dramatique avec une chute de 74% de ses ventes. Cette routière légère et agile représente pourtant l’essence même de la conduite sportive, mais les chiffres de vente racontent une autre histoire. Le modèle 2025 bénéficie pourtant d’importantes améliorations techniques, notamment un couple accru et des réglages de châssis optimisés.
Cette tendance négative interpelle d’autant plus que la BRZ incarne les valeurs fondamentales de l’automobile plaisir : propulsion, légèreté et agilité. Sa commercialisation en concession semble pourtant compromise par des décisions stratégiques opaques. Les amateurs se demandent si Subaru a volontairement limité la disponibilité du modèle ou s’il s’agit simplement d’un désintérêt croissant des acheteurs pour ce type de véhicule.
Une tendance qui dépasse Subaru
Ce phénomène ne se limite pas à la marque japonaise. L’ensemble du segment des voitures accessibles dédiées au plaisir de conduire traverse une crise profonde. Les constructeurs automobiles privilégient désormais les SUV et crossovers, plus rentables et répondant mieux aux attentes du marché grand public.
L’augmentation constante des prix, couplée à la rareté des modèles purs et durs, contribue à éloigner progressivement les passionnés. Les véhicules sportifs abordables qui ont fait la renommée de nombreuses marques semblent condamnés à disparaître au profit de modèles plus conformistes et plus lucratifs.
La question fondamentale demeure : les amateurs d’automobile ont-ils définitivement abandonné ces modèles, ou les constructeurs ont-ils cessé de leur proposer des produits correspondant à leurs attentes ? L’avenir des voitures de passionnés semble plus incertain que jamais dans un marché en pleine mutation.