PRIUSSY et les plaques d’immatriculation personnalisées refusées en Illinois
Chaque année, des centaines de milliers d’automobilistes soumettent des demandes pour des plaques d’immatriculation personnalisées, et chaque année, une partie d’entre elles est rejetée pour des raisons évidentes. En Illinois, le secrétaire d’État Alexi Giannoulias a fait de la révélation de ces plaques refusées une tradition annuelle, et l’année 2025 n’a pas fait exception à la règle.
Un taux de rejet significatif pour des raisons précises
Le bureau de Giannoulias indique avoir reçu plus de 55 000 demandes de plaques personnalisées pour l’année 2025. Parmi ce volume important, environ 550 combinaisons ont été refusées car elles étaient jugées provocatrices, vulgaires, offensantes ou tout simplement trop difficiles à lire. Cette sélection offre un aperçu fascinant de l’humour, de l’audace et parfois du mauvais goût des conducteurs.
Un panorama générationnel de l’humour automobile
La liste des plaques interdites pour 2025 présente une diversité remarquable, touchant à plusieurs générations et styles d’humour. On y retrouve notamment de l’argot propre à la Génération Z, des références qui remontent à la cour d’école, des formulations mettant particulièrement en avant la notion de vanité, des acronymes obscurs et des non sequiturs auto-dévalorisants. Cette variété démontre la créativité, parfois contestable, dont font preuve les demandeurs.
Analyse des modèles les plus marquants
Parmi les combinaisons rejetées, certaines se distinguent par leur ingéniosité ou leur caractère explicitement problématique. Des modèles comme ‘BRICKED’ ou ‘ICUP’ jouent sur des sous-entendus bien connus, tandis que d’autres, comme ‘BDASMOM’, flirtent avec les limites de l’autocélébration. L’acronyme ‘SYBAU’ illustre quant à lui le défi de lisibilité que peuvent poser certaines demandes. La plaque ‘IBPOOPIN’ représente cette catégorie de l’humour absurde et sans prétention.
La palme de l’audace créative
Si de nombreux modèles retiennent l’attention, une combinaison semble résumer à elle seule l’esprit de ces demandes rejetées : ‘PRIUSSY’. Ce mot-valise, fusionnant le nom du véhicule hybride Toyota Prius et un terme argotique vulgaire, montre comment les conducteurs tentent de repousser les limites de l’humour et du référentiel automobile. Il symbolise la tendance à détourner les marques et les modèles pour créer un message personnel, souvent au prix d’un rejet par les autorités.
Le processus de modération des plaques personnalisées
Le refus de ces centaines de demandes met en lumière le processus de filtrage mis en place par l’administration. Les critères sont stricts et visent à maintenir un certain decorum sur la voie publique, tout en évitant les messages qui pourraient être perçus comme haineux, obscènes ou simplement illisibles pour les autres usagers de la route. Ce travail de modération est essentiel pour équilibrer liberté d’expression et respect des normes sociales.
Conclusion sur une tradition révélatrice
La publication annuelle de cette liste en Illinois est bien plus qu’une anecdote amusante. Elle offre un instantané culturel des tendances humoristiques, des codes linguistiques et de la relation que les conducteurs entretiennent avec leur véhicule. Elle rappelle que la plaque d’immatriculation, souvent perçue comme un simple identifiant administratif, peut devenir un puissant vecteur d’identité et d’expression personnelle, même lorsque cette expression est finalement censurée. Cette tradition continue de susciter l’intérêt en révélant la fine frontière entre l’humour acceptable et le franchissement des limites établies par la loi.