Jeep Wagoneer S 2025 : un test décevant
La déception est bien réelle concernant le Jeep Wagoneer S, et je me sens particulièrement qualifié pour en parler. Pourquoi ? Parcourons rapidement mon historique automobile.
Ma première voiture était une Jeep Cherokee Sport XJ de 1997, une version spécifique avec la transmission intégrale Selec-Trac. Je suis ensuite passé à une Grand Cherokee WJ de 1999, mais pas avant que ma famille n’ait failli acheter une Grand Cherokee de première génération (ZJ). Mes parents ont finalement opté pour une Grand Cherokee WJ 2000, remplacée plus tard par une Grand Cherokee WK2 de 2013. Le moment venu, ils sont passés à une Grand Cherokee 2018 (également une WK2). Et last but not least, la voiture que je possède actuellement – le quotidien de ma femme qui vit dans mon garage – est une Grand Cherokee High Altitude WK2 2015 avec un Hemi V8.
Avec ce passé, je suis ici pour vous dire que mon père et moi étions extrêmement enthousiastes lors de la présentation du Jeep Wagoneer S 2025. Une autonomie d’environ 300 miles, une puissance monstre, et un prix qui semblait presque raisonnable, le tout dans un format proche de la Grand Cherokee ? De quoi nous accrocher.
Une promesse non tenue
Malheureusement, une semaine passée à son volant m’a laissé l’impression que ce véhicule est inachevé et bâclé. L’ironie ? Jeep avait juré qu’il ne commercialiserait pas le Wagoneer S avant qu’il ne soit « parfait ». Il ne l’est pas. Quel dommage.
Voici ce qu’il est, ce qu’il n’est pas, et ce qui doit être corrigé.

Points forts et faiblesses du Wagoneer S électrique
Le Wagoneer S mise sur des performances électriques brutales et un design audacieux pour séduire. Sous le capot, ou plutôt sous le plancher, la technologie de traction intégrale électrique promet des reprises foudroyantes. L’intérieur cherche à allier luxe et technologie numérique, avec un large écran central et des matériaux premium.
Cependant, l’expérience utilisateur pêche par des logiciels buggés, des réglages d’assistance à la conduite peu affinés et une ergonomie parfois déroutante. L’autonomie réelle semble également en deçà des annonces officielles dans des conditions d’utilisation variées. Ces éléments donnent la sensation désagréable d’avoir entre les mains un prototype avancé plutôt qu’un produit fini prêt pour la clientèle.

Ce que Jeep doit impérativement corriger
Pour que le Wagoneer S tienne ses promesses et justifie son positionnement premium, plusieurs corrections sont nécessaires. Une mise à jour logicielle majeure est indispensable pour stabiliser l’infodivertissement et les systèmes de confort. Le calibrage de l’assistance à la conduite et de la récupération d’énergie demande un réglage beaucoup plus fin.
Enfin, une meilleure communication sur l’autonomie réelle et les temps de charge serait appréciée par les clients potentiels. Sans ces améliorations, le Wagoneer S risque de rester un véhicule inachevé dans l’esprit des puristes de la marque et des acheteurs recherchant un SUV électrique abouti.
