Drift à 213 km/h : GAC établit un record en voiture électrique que personne ne lui demandait de battre
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Les records absurdes ne sont pas une nouveauté dans l’industrie automobile. Mais, lorsqu’il s’agit de voitures électriques — dont l’un… |
L’obsession automobile des records inutiles
L’industrie automobile a toujours entretenu une relation particulière avec les records en tout genre. Vitesse maximale, accélération, distance parcourue : les constructeurs rivalisent d’ingéniosité pour établir des performances souvent déconnectées des réalités de la conduite quotidienne. Cette quête de la performance extrême prend une dimension nouvelle avec l’avènement des véhicules électriques.
GAC et son drift électrique à 213 km/h
Le constructeur chinois GAC a récemment marqué les esprits en établissant un record pour le moins surprenant : un drift à 213 km/h avec une voiture électrique. Cette performance a été réalisée avec le prototype Hyptec SSR, démontrant les capacités techniques impressionnantes des véhicules électriques en matière de motricité et de contrôle.
La technique derrière la performance
Réaliser un drift à une telle vitesse requiert une maîtrise technique exceptionnelle. Le système de traction intégrale, le contrôle électronique de stabilité et la répartition du poids jouent un rôle crucial dans cette manœuvre extrême. Les véhicules électriques, avec leur centre de gravité bas et leur couple instantané, offrent des caractéristiques particulièrement adaptées à ce type d’exercice.
L’utilité réelle de ce record
Si la performance technique est indéniable, on peut légitimement s’interroger sur l’utilité pratique d’un tel record. À quelle situation de conduite réelle correspond un drift à 213 km/h ? Cette démonstration s’inscrit davantage dans une logique marketing et d’image que dans une réelle innovation au service des conducteurs.
La course à la performance dans l’électrique
L’industrie automobile électrique semble reproduire les mêmes schémas que l’automobile thermique : une course effrénée aux chiffres et aux records. Accélération de 0 à 100 km/h, vitesse maximale, autonomie : chaque constructeur cherche à se démarquer par des performances toujours plus extrêmes, parfois au détriment d’aspects plus pragmatiques comme le prix, la fiabilité ou l’expérience utilisateur au quotidien.
L’impact sur la perception des véhicules électriques
Ce type de record contribue à modifier la perception des véhicules électriques, souvent considérés comme des voitures « tranquilles » et peu sportives. En démontrant des capacités de performance extrême, les constructeurs électriques cherchent à attirer une clientèle plus large, y compris les amateurs de sensations fortes.
Les limites de cette approche
Cette focalisation sur la performance pure pose cependant question. Elle risque d’entretenir l’idée que les véhicules électriques sont principalement destinés à une élite technophile et fortunée, éloignée des préoccupations environnementales qui motivent pourtant une partie importante des acheteurs potentiels.
L’avenir des records automobiles
Alors que l’industrie automobile traverse une transition historique vers l’électrification, la pertinence des records traditionnels mérite d’être interrogée. Peut-être verrons-nous émerger de nouveaux types de performances, plus en phase avec les enjeux contemporains : efficacité énergétique, durabilité, ou impact environnemental.
Le record de GAC, aussi impressionnant techniquement soit-il, illustre cette tension entre la tradition automobile et les nouvelles attentes des consommateurs. Il démontre les capacités techniques des véhicules électriques tout en soulevant des questions sur la direction que prend l’industrie.
