Lucid Motors licencie son ingénieur en chef après des plaintes pour discrimination : une plainte déposée

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Licenciement controversé chez Lucid Motors

Lucid Motors se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire pour licenciement abusif et discrimination. Eric Bach, ancien vice-président senior des produits et ingénieur en chef de la marque de véhicules électriques, a déposé une plainte contre son ex-employeur. Il affirme avoir été renvoyé après s’être plaint d’un environnement de travail hostile et d’insultes à caractère raciste proférées par un membre des ressources humaines.

Les accusations d’Eric Bach

Eric Bach, d’origine allemande, a quitté Lucid Motors de manière abrupte après une décennie de service. Selon sa plainte déposée devant un tribunal fédéral, son départ n’était pas volontaire. Il s’agirait d’un licenciement survenu en représailles à ses signalements internes concernant des comportements discriminatoires.

La plainte détaille qu’une enquête interne sur la culture d’entreprise, lancée fin 2024 par le service des ressources humaines de Lucid, a conduit à une réduction significative de ses responsabilités et à son exclusion des réunions du conseil d’administration. Plus grave, Bach a appris par un collègue qu’au cours de cette enquête, la directrice senior des RH, Rachael Rivera, l’aurait insulté en le qualifiant de « Nazi allemand ».

Une plainte pour environnement de travail hostile

Après avoir été informé de ces propos, Eric Bach a immédiatement encouragé son collègue à signaler les faits via les canaux internes et a lui-même porté plainte. L’enquête interne de Lucid aurait confirmé que Rachael Rivera avait bien tenu ces propos discriminatoires.

La plainte mentionne également un autre comportement problématique. Gemma Parker, vice-présidente de la gestion de programme chez Lucid, aurait déclaré à des collègues qu’elle « détestait » Eric Bach « tellement ». Malgré la confirmation des insultes et ces autres allégations, Lucid Motors aurait, selon Bach, protégé les deux cadres concernés.

L’entreprise aurait rejeté la faute sur le « comportement non professionnel » de Bach et aurait mis un terme à ses démarches de signalement, avant de finalement le licencier. Cette succession d’événements constitue le cœur de l’accusation de licenciement abusif et de représailles.

Les implications pour Lucid Motors

Cette affaire survient à un moment crucial pour l’industrie des véhicules électriques, où la concurrence est féroce et l’image des marques primordiale. Un procès pour discrimination et licenciement abusif pourrait entacher la réputation de Lucid Motors, souvent présentée comme un constructeur innovant et progressiste.

Les allégations portent non seulement sur des insultes individuelles, mais aussi sur une défaillance systémique présumée dans la gestion des ressources humaines. Le fait que des plaintes formelles, corroborées par une enquête interne, n’aient pas conduit à des mesures disciplinaires contre les cadres incriminés est un point central de la controverse.

Cette affaire met en lumière les défis de la gestion du climat social dans les entreprises de haute technologie à croissance rapide. Elle pose des questions sur les mécanismes de signalement et la protection des lanceurs d’alerte contre les représailles.

Perspectives et suites judiciaires

La plainte d’Eric Bach demande réparation pour les préjudices subis, notamment la perte de salaire, les dommages-intérêts compensatoires et punitifs. Le tribunal devra déterminer si Lucid Motors a violé les lois contre la discrimination au travail et le licenciement abusif.

L’issue de ce procès pourrait avoir des conséquences significatives sur les politiques internes de Lucid et servir de jurisprudence pour des cas similaires dans le secteur technologique. Elle rappelle l’importance pour les entreprises de mettre en place des procédures claires, impartiales et protectrices pour traiter les signalements de discrimination.

En attendant le jugement, cette affaire jette une ombre sur la gouvernance interne de Lucid Motors et sert d’avertissement à l’ensemble de l’industrie sur les risques liés à un environnement de travail toxique et à la gestion des conflits internes.

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