L’électrique était la deuxième motorisation préférée des Européens en novembre 2025
Plus les mois passent, plus l’électrique gagne du terrain. Une progression moins timide que certains aiment à le penser. En novembre 2025, les véhicules électriques à batterie ont atteint une part de marché historique en Europe, se hissant à la deuxième place des motorisations les plus choisies par les consommateurs, derrière l’hybride essence et devant le diesel. Cette percée marque un tournant décisif dans la transition énergétique du continent.

Une croissance soutenue et structurelle
L’analyse des immatriculations mensuelles révèle une dynamique solide. La part de marché des véhicules 100% électriques a connu une croissance significative par rapport à l’année précédente, dépassant pour la première fois la barre symbolique des 20% sur le mois. Cette performance s’explique par une offre de plus en plus diversifiée et accessible, couvrant désormais tous les segments, de la citadine au SUV familial. Les constructeurs européens, mais aussi asiatiques, ont massivement investi dans cette technologie, répondant à une demande croissante.
Les facteurs clés de cette adoption massive
Plusieurs éléments convergents expliquent cette accélération. Tout d’abord, l’amélioration constante de l’autonomie des batteries a levé un frein psychologique majeur pour de nombreux automobilistes. Ensuite, le réseau de recharge publique continue de se densifier à un rythme soutenu, rendant les longs trajets plus sereins. Par ailleurs, les incitations fiscales et les bonus écologiques mis en place par plusieurs gouvernements européens restent des leviers puissants. Enfin, la baisse progressive des coûts d’acquisition, grâce aux économies d’échelle et à la concurrence, rend l’électrique de plus en plus compétitif face aux motorisations thermiques.
Un paysage européen contrasté
Cette tendance de fond masque cependant des réalités nationales distinctes. Des pays comme l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et les nations nordiques (Norvège, Suède) tirent largement la croissance, avec des parts de marché de l’électrique parfois bien supérieures à la moyenne européenne. En revanche, les pays d’Europe du Sud et de l’Est affichent une adoption plus lente, souvent liée à des différences de pouvoir d’achat et de déploiement des infrastructures. Néanmoins, la direction est claire : l’ensemble du marché converge vers l’électrification.
L’hybride reste leader, le diesel en déclin constant
Si l’électrique brille, l’hybride essence (non rechargeable et rechargeable) conserve la première place du podium. Cette motorisation est perçue comme une technologie de transition idéale par de nombreux conducteurs, combinant une certaine efficacité énergétique en ville et l’absence d’angoisse de l’autonomie. À l’inverse, le diesel poursuit son déclin inexorable, confiné désormais à un marché de niche centré sur les gros rouleurs et les véhicules utilitaires. L’essence thermique pur voit également sa part se réduire, grignotée par les alternatives plus vertes.
Perspectives pour l’avenir du marché automobile européen
La performance de novembre 2025 n’est probablement pas un pic isolé, mais le signe avant-coureur d’une nouvelle norme. Les analystes prévoient que la part de l’électrique continuera de croître dans les prochains trimestres, aidée par l’arrivée de nouveaux modèles plus abordables et la mise en service de gigafactories européennes qui sécuriseront l’approvisionnement en batteries. L’objectif de zéro émission nette fixé par l’Union européenne pour 2035 agit comme un puissant signal réglementaire, accélérant les investissements et les transformations industrielles. Le marché automobile européen est engagé dans une mutation profonde et irréversible, où l’électrique s’impose désormais comme le cœur de l’offre.