Fuji Go-Devil 1965 : l’ancêtre oublié du scooter pliant japonais

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Fuji Go-Devil 1965 : le pionnier méconnu du scooter pliant

Avant le Honda Motocompacto électrique, et même son prédécesseur des années 80, le Motocompo, un autre scooter pliant japonais a écrit une page de l’histoire. Il s’agit du Fuji Go-Devil, un exemplaire duquel a récemment fait surface sur le marché de l’occasion à Columbus, dans l’Ohio. Ce deux-temps pliant, introduit en 1964, est une véritable pièce de collection mécanique qui précède toutes les références modernes.

Les origines industrielles du Go-Devil

Le Go-Devil a été manufacturé par Fuji Heavy Industries, la société mère de Subaru. Ce pedigree industriel explique la démarche ingénieuse et pragmatique derrière sa conception. Lancé avec un moteur monocylindre deux-temps de 50cc, il incarnait une solution de mobilité urbaine minimaliste et fonctionnelle bien avant l’heure. Sa construction repose sur un simple châssis tubulaire et des roues minuscules de cinq pouces, une combinaison qui permettait son pliage et son rangement dans un sac de transport élégant.

  • Fuji Go-Devil plié dans son sac de transport original
  • Vue de profil gauche du Fuji Go-Devil à l'état plié
  • Vue de profil droit du scooter pliant Fuji Go-Devil

Une conception mécanique simple et efficace

La simplicité était au cœur du concept du Fuji Go-Devil. La roue arrière est attachée à un bras oscillant équipé d’un unique amortisseur, tandis que la roue avant est fixée rigidement au châssis. Cette configuration, bien que basique, assurait une certaine absorption des chocs à l’arrière tout en maintenant une structure globale légère et facile à manipuler. Le système de pliage, ingénieux pour l’époque, transformait ce petit véhicule en un paquet compact, anticipant les besoins de mobilité intermodale que l’on valorise tant aujourd’hui.

Le moteur deux-temps : le cœur de la machine

Le moteur 50cc deux-temps était typique de l’ère. Léger, relativement puissant pour sa cylindrée et simple à entretenir, il offrait une autonomie et des performances suffisantes pour des déplacements de proximité. Le son caractéristique et l’odeur de l’huile brûlée font partie de l’expérience nostalgique que procure aujourd’hui ce genre d’engin. Il représentait une solution économique de transport à une époque où la voiture n’était pas encore reine dans toutes les métropoles.

L’héritage et la rareté du Go-Devil

Contrairement au Motocompo qui a atteint une certaine notoriété culturelle, notamment grâce à son association avec la Honda City, le Fuji Go-Devil est resté un objet relativement obscur. Sa production n’a probablement pas été massive, et les exemplaires en bon état sont devenus des pièces de collection rares. Sa réapparition sur le marché est donc un événement pour les passionnés de micro-mobilité historique et d’ingénierie japonaise vintage.

Une philosophie de design avant-gardiste

Le Go-Devil matérialisait une philosophie : la voiture n’est pas toujours la réponse. Il proposait une solution pour le « dernier kilomètre », pour se déplacer entre une gare et son domicile, ou pour être embarqué à bord d’un voilier ou d’un camping-car. Cette vision, pleinement actuelle, était déjà présente au milieu des années 60. Le sac de transport « snazzy » (élégant) n’était pas un accessoire, mais le point final du concept, transformant un véhicule motorisé en bagage à main.

Conclusion : un jalon historique de la mobilité pliante

Le Fuji Go-Devil de 1965 n’est pas juste une curiosité rétro. C’est un jalon important dans l’histoire du transport individuel compact. Il démontre que la recherche de solutions de mobilité urbaine pratiques et compactes est un cycle récurrent. En tant qu’ancêtre direct des scooters pliants électriques modernes, il mérite sa place dans le panthéon du design industriel. Sa redécouverte nous rappelle que les bonnes idées en matière de transport simple et efficace sont souvent intemporelles.

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