Carlos Ghosn critique la gestion des constructeurs de voitures électriques face à la concurrence chinoise

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Pour Carlos Ghosn, les constructeurs de voitures électriques sont souvent managés par des gens qui n’ont pas le niveau face aux Chinois

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L’ancien patron de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, a récemment partagé une analyse sans concession sur l’état de l’industrie automobile électrique occidentale. Selon lui, les constructeurs traditionnels souffriraient d’un déficit de compétences managériales face à la montée en puissance des manufacturiers chinois.

Un constat sévère sur le management automobile

Dans une interview exclusive, l’ancien dirigeant automobile mondialement reconnu a pointé du doigt les lacunes des équipes dirigeantes des constructeurs de véhicules électriques. D’après Ghosn, ces entreprises seraient souvent dirigées par des personnes manquant de l’expertise nécessaire pour affronter la concurrence asiatique, particulièrement chinoise.

Cette critique intervient dans un contexte où l’industrie automobile européenne et américaine peine à suivre le rythme imposé par les géants chinois comme BYD, Nio ou Xpeng. Ces derniers ont réussi en quelques années seulement à dominer le marché des véhicules électriques grâce à des stratégies agressives et une innovation constante.

L’expérience unique de Carlos Ghosn

Le parcours de Carlos Ghosn lui donne une crédibilité particulière pour porter un tel jugement. Ayant dirigé simultanément trois constructeurs automobiles majeurs à travers le monde, il a personnellement affronté les défis de la globalisation dans ce secteur. Sa connaissance approfondie des marchés asiatiques, où il a longtemps travaillé, lui permet d’évaluer avec précision les forces et faiblesses des différents acteurs.

Son analyse suggère que le problème ne réside pas dans la technologie elle-même, mais dans la capacité des dirigeants occidentaux à anticiper les transformations du marché et à s’adapter rapidement. Les constructeurs chinois, selon lui, bénéficient d’une vision à long terme et d’une agilité décisionnelle que leurs concurrents occidentaux n’ont pas su développer.

Les défis de la transition électrique

La transition vers l’électrique représente un bouleversement sans précédent pour l’industrie automobile traditionnelle. Les compétences requises pour réussir dans ce nouveau paradigme diffèrent sensiblement de celles qui ont fait le succès des constructeurs pendant l’ère thermique.

Ghosn souligne que la maîtrise de la chaîne d’approvisionnement des batteries, l’optimisation des logiciels embarqués et la conception de véhicules spécifiquement conçus pour l’électrification sont des domaines où les Chinois ont pris une avance considérable. Les constructeurs occidentaux, englués dans leurs habitudes et leurs structures hiérarchiques rigides, auraient tardé à investir massivement dans ces technologies clés.

La nécessaire évolution des mentalités

Pour l’ancien patron, la solution ne réside pas seulement dans des investissements technologiques, mais dans une transformation profonde des cultures d’entreprise. Les méthodes de management qui ont fonctionné par le passé doivent être réinventées pour faire face à la disruption apportée par les nouveaux entrants.

La rapidité d’exécution, la prise de risque calculée et l’innovation permanente seraient les nouvelles compétences indispensables que les dirigeants automobiles doivent acquérir. Sans cette évolution, Ghosn estime que les constructeurs occidentaux continueront à perdre des parts de marché face à des concurrents chinois plus agiles et mieux préparés.

Perspectives pour l’industrie automobile mondiale

Les propos de Carlos Ghosn s’inscrivent dans un débat plus large sur l’avenir de l’automobile en Europe et en Amérique du Nord. Alors que les gouvernments multiplient les initiatives pour soutenir leurs champions nationaux, la question des compétences managériales reste souvent négligée dans les stratégies industrielles.

L’analyse de Ghosn sert donc de signal d’alarme pour l’ensemble de la filière. Elle rappelle que dans un monde automobile en pleine mutation, le capital humain et les capacités de leadership représentent des atouts aussi déterminants que les innovations technologiques.

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