Bilan 2025 : nos prédictions pour l’année avaient-elles vu juste ?
L’heure du bilan a sonné. Alors que l’année 2025 touche à sa fin, il est temps de se retourner sur les douze derniers mois et d’évaluer la justesse de nos anticipations. Dans un monde en constante évolution, particulièrement dans les secteurs de la mobilité et de la technologie, faire des prévisions est un exercice périlleux. Notre objectif aujourd’hui n’est pas de nous glorifier, mais d’analyser avec objectivité ce qui s’est réellement produit par rapport à ce que nous avions envisagé. Ce retour d’expérience est précieux pour comprendre les dynamiques à l’œuvre et affiner notre vision des tendances futures.

Le choc des réalités face aux anticipations
L’année 2025 a été marquée par des accélérations surprenantes dans certains domaines, tandis que d’autres transitions, que l’on pensait imminentes, ont connu des retards significatifs. L’économie mondiale, les décisions politiques et les ruptures technologiques imprévues ont souvent redessiné la carte des possibles. Notre analyse se base sur des faits concrets et des données vérifiables, permettant de distinguer les tendances de fond des simples effets d’annonce. Cette rigueur est essentielle pour tirer des enseignements utiles.
La transition énergétique et automobile : entre progrès et inertie
Un de nos principaux champs de prédiction concernait l’évolution du parc automobile et des infrastructures de recharge. Nous avions anticipé une croissance linéaire des ventes de véhicules électriques, soutenue par un déploiement massif de bornes ultra-rapides. La réalité s’est avérée plus nuancée. Si le parc a effectivement progressé, des goulots d’étranglement sur les chaînes d’approvisionnement en batteries et des délais administratifs pour l’installation des bornes ont freiné l’élan. En revanche, l’émergence de solutions de recharge intelligente et bidirectionnelle a dépassé nos attentes, ouvrant la voie à de nouveaux usages.
Les innovations technologiques : les surprises de l’année
Dans le domaine de l’intelligence artificielle embarquée et de la connectivité des véhicules, 2025 a tenu ses promesses, voire les a surpassées. L’intégration de systèmes d’aide à la conduite de niveau 3 sur des modèles grand public s’est généralisée plus rapidement que prévu. À l’inverse, certains concepts, comme les services de mobilité aérienne urbaine à grande échelle, sont restés confinés à la phase de prototype ou de test très limité. L’innovation ne suit pas toujours une courbe exponentielle ; elle est souvent tributaire de cadres réglementaires et d’acceptation sociale.
L’impact des réglementations et des politiques publiques
Les décisions politiques ont joué un rôle pivot en 2025, confirmant certaines de nos hypothèses tout en en invalidant d’autres. L’annonce de nouvelles normes environnementales dans plusieurs grandes économies a effectivement accéléré la décarbonation des transports, comme nous l’avions pressenti. Cependant, la modulation des subventions à l’achat de véhicules propres dans certains pays a créé une volatilité du marché que nous n’avions pas suffisamment mesurée. La géopolitique de l’énergie est restée un facteur imprévisible influençant directement les coûts et les stratégies industrielles.
Leçons apprises et perspectives pour demain
Ce bilan de fin d’année est riche d’enseignements. Il met en lumière la complexité de prévoir l’avenir dans un écosystème aussi interdépendant que celui de la mobilité. Nos prédictions ont parfois été trop optimistes sur les délais de déploiement, mais ont souvent correctement cerné la direction des transformations. La principale leçon est l’importance de la résilience et de l’adaptabilité des modèles, qu’ils soient industriels ou analytiques. Les tendances lourdes, comme l’électrification et la digitalisation, se confirment, mais leur rythme et leurs modalités pratiques sont constamment recalibrés par la réalité du terrain.
Alors, notre pifomètre a-t-il été fiable ? La réponse est mitigée, comme souvent lorsqu’on confronte la théorie à la pratique. Certains de nos pronostics se sont réalisés avec une précision remarquable, tandis que d’autres ont été contredits par des événements exogènes. Cette analyse rétrospective n’est pas une fin en soi, mais une base solide pour regarder vers l’avenir avec plus d’acuité. Elle nous rappelle que l’humilité face à la complexité du monde est la meilleure alliée de la prospective. L’année 2026 apportera sans doute son lot de surprises et de confirmations, perpétuant le cycle fascinant de l’anticipation et de la réalité.